Cône de lumière
En physique, le cône de lumière est une notion fondamentale de la théorie de la relativité, permettant à partir d'un événement la distinction entre les événements passés, les événements futurs et les événements inaccessibles (dans le passé comme dans le futur)1.
Le cône de lumière est ainsi désigné à la suite de Hermann Minkowski (-)2. Mathématiquement, un cône de lumière est un hypercône (en)3,4.
Dans le cadre de la relativité restreinte, les événements de l'espace-temps autres que se divisent en trois catégories : le passé absolu et le futur absolu de d'une part — ces événements se produisant à l'intérieur du cône —, et l'ailleurs d'autre part — qui est constitué des autres événements. Les événements intérieurs au cône peuvent être liés causalement avec ; par contre les événements situés dans l'ailleurs de sont dits causalement déconnectés de et ne peuvent l'influencer ou être influencés par lui1.
Dans le cadre de la relativité générale, à chaque événement est attaché un cône de lumière infinitésimal, qui concerne les événements infiniment proches (au sens de la métrique lorentzienne). Alors qu'en relativité restreinte les cônes de lumière de tous les événements (dans un référentiel donné) sont parallèles entre eux, ce n'est plus le cas en relativité générale, en raison de la courbure de l'espace-temps5.
Intervalle d'espace-temps[modifier | modifier le code]
Un référentiel inertiel étant choisi, considérons deux événements séparés dans l'espace par la distance et dans le temps par l'intervalle de temps . En relativité restreinte, ces deux quantités ne sont pas invariantes par changement de référentiel.
Par contre, en relativité restreinte, la quantité (notée formellement avec un carré) est invariante par changement de référentiel, il en est de même pour son signenote 1.
En particulier, en fixant un événement noté , on classe chaque événement de l'espace-temps en fonction du signenote 2 de l'intervalle d'espace-temps qui le sépare de . Le signe de l'intervalle d'espace temps étant invariant par changement de référentiel, cette classification est indépendante de l'observateur et de son référentiel.
Bord du cône[modifier | modifier le code]
Les événements séparés par un intervalle tel que sont ceux qui sont à une distance spatiale et une distance temporelle de telles que . C'est-à-dire que ces événements ne peuvent être joints depuis que par un message ou influence allant à la vitesse de la lumière1. De plus, l'égalité est l'équation du bord à trois dimensions d'un cône de révolution dans un espace à quatre dimensions.
D'où le nom de cône de lumière.
Intérieur du cône[modifier | modifier le code]
Les événements séparés par un intervalle tel que sont ceux qui sont à une distance spatiale et une distance temporelle de telles que . C'est-à-dire que ces événements peuvent être joints depuis par un message ou influence allant à la vitesse strictement inférieure à celle de la lumière : c'est a priori réaliste. Ainsi, il peut y avoir une relation de causalité entre et l'un quelconque de ces événements1. De plus, l'égalité est l'inéquation de l'intérieur à quatre dimensions d'un cône dans un espace à quatre dimensions.
La partie supérieure de l'intérieur du cône contient tous les événements futurs que l'on peut joindre à partir de .
La partie inférieure de l'intérieur du cône contient tous les événements passés à partir desquels on pouvait joindre .
Ainsi, si correspond à un événement cosmologique, tel qu'une supernova, tous les événements sur Terre précédant la vision de cette supernova sont situés à l'extérieur du cône. Ceux où cette supernova est visible sont situés au bord du cône, et à partir de là cette supernova est susceptible d'influer des événements sur Terre (tels que faire orienter des télescopes dans sa direction voire modifier des théories cosmologiques...), lesquels sont situés à l’intérieur supérieur du cône.
Extérieur du cône[modifier | modifier le code]
Les événements séparés par un intervalle tel que sont ceux qui sont à une distance spatiale et une distance temporelle de telles que . C'est-à-dire que ces événements ne peuvent être joints depuis , car la vitesse de tout message ou influence est strictement inférieure à celle de la lumière en relativité restreinte : la jonction n'est pas réaliste.
Les événements qui sont dans cet extérieur du cône sont dits ailleurs par rapport à et ne peuvent être en relation causale directe avec lui1.
De plus, l'égalité est l'inéquation de l'extérieur à quatre dimensions d'un cône dans un espace à quatre dimensions.
On n'est pas très loin de Pythagore généralisé :
3333333....^n+4444444.....^n=5555555^n
le "3" le "4" et le "5" existent à la base .....
Intervalle d'espace-temps
Expression en relativité restreinte[modifier | modifier le code]
Dans l'espace euclidien en trois dimensions, le carré de la distance entre deux points A et B de coordonnées (xA, yA, zA) et (xB, yB, zB) par rapport à un repère cartésien orthonormé s'exprime sous la forme :
ce que l'on écrit couramment de façon plus condensée
Il est évident qu'en physique classique, cette grandeur est invariante par changement de référentiel. Mais ce n'est plus le cas en physique relativiste.
Dans la géométrie de l'espace-temps de la relativité restreinte, on écrit le « carré de l'intervalle d'espace-temps », noté , entre deux événements A et B de coordonnées (tA, xA, yA, zA) et (tB, xB, yB, zB) dans un espace-temps à quatre dimensions (une de temps, soit t, et trois d'espace) sous la forme
ou
expression dans laquelle le facteur c2 (vitesse de la lumière au carré) s'impose par le biais des transformations de Lorentz ou des principes de la relativité restreinte, suivant la méthode utilisée pour justifier son invariance par changement de référentiel inertiel.
La pseudo-métrique, notée , est définie par ou suivant la convention de signes ou choisie1.
La relativité - Le cône de lumière (astrosurf.com)
- La norme usuelle (euclidienne) d'un vecteur peut se calculer à l'aide de ses coordonnées dans un repère orthonormé à l'aide du théorème de Pythagore.
- Dans le plan, si le vecteur a pour coordonnées , sa norme s'écrit
Si les points et ont pour coordonnées respectives et alors : - Dans l'espace, si le vecteur a pour coordonnées , sa norme s'écrit :
Si les points et ont pour coordonnées respectives et alors :
- Dans le plan, si le vecteur a pour coordonnées , sa norme s'écrit
- La norme (euclidienne) d'un vecteur peut s'obtenir à partir du produit scalaire du vecteur avec lui-même :
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