PI et CKPLAN

PI et CKPLAN

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“The methods of theoretical physics should be applicable to all those branches of thought in which the essential features are expressible with numbers.”

Paul Dirac ((from the speech at the Nobel Banquet in Stockholm, December 10, 1933)


"l'univers est nombre."
"l'univers est écrit en langage mathématique. " Galilée
Le nombre porte en lui sa dimension temporelle ET matérielle.



R.G.U. : Réalité Générale de l'Univers



et

le temps .






Et Dieu créa le nombre, comme mesure du temps, l'homme le chiffre.

Constante arithmétique (Cf constante cosmologique) :
CKPLAN=5,55382562855700000E-17



"13 chiffres significatifs, somme 66 "











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CARPE DIEM.



Rendons grâce à Dieu.


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samedi 18 décembre 2021

Mathématiques

 Le mathématicien présente à cet égard toutes les qualités pour occuper la place du fou.


 Son langage est hermétique au commun des mortels, car il parle de l’essence des choses et non de leur réalité perceptible, son discours porte sur le visible, sur le sensible, tout en se situant au delà du perceptible pour ne s’intéresser qu’à la construction qui l’ordonne et le structure. 


Comme le philosophe, comme le mystique soufi, il ne peut donc parler utilement qu’à ses pairs, aux initiés, à ceux qui peuvent le comprendre.


 Il se situe de facto en marge de la société où il vit, celle-ci l’habite plus qu’il ne l’habite, parce qu’il demeure en dehors de l’écume de ses codes, parce qu’il perce ses vérités et détruit ses mythes.

Et si on a rarement vu des mathématiciens sur les bûchers, ce n’est pas que leurs écrits n’en fussent pas passibles.


 On prête par exemple à Grigori Perelman, qui refusa la médaille Fields en 2006 et le prix Clay en 2010, pour sa démonstration de la conjecture de Poincaré, un des « sept problèmes du millénaire » recensés par ce dernier et dotés d’un million de dollars, cette explication des raisons de son attitude : 


« Pourquoi ai-je mis tant d'années pour résoudre la conjecture de Poincaré ? 

J'ai appris à détecter les vides.

 Avec mes collègues nous étudions les mécanismes visant à combler les vides sociaux et économiques.

 Les vides sont partout.

 On peut les détecter et cela donne beaucoup de possibilités… 

Je sais comment diriger l'Univers.

Dites-moi alors, à quoi bon courir après un million de dollars ? »



.../...


J’ai toujours été intrigué pour ma part par cette réaction du plus grand nombre de mes interlocuteurs lorsque j’en venais à leur avouer ma profession :

 « Moi, je n’ai jamais rien compris aux Maths », répondaient-ils le plus souvent.

 « Lakoum dinoukoum wa lana dinouna », semblaient-ils ainsi proclamer, consommant instantanément la rupture du dialogue entre eux et moi, sur ce sujet tout au moins.

 Révélant à quel point le désert mathématique est abyssal dans notre société, car imaginerait-on un instant le dernier des ignorants proclamer sans honte qu’il ne comprendrait rien à l’histoire, à la biologie, ou même à la philosophie dont la prégnance au Lycée est pourtant si anecdotique ?


 Alors que les mathématiques nous bercent, certes à notre corps défendant le plus souvent, depuis que nous avons ouvert les yeux sur le monde, leur utilité apparaît toute relative à l’écrasante majorité de la population qui s’en passe fort bien.


 Les mathématiciens pourraient s’en consoler en invoquant Fontenelle, qui écrivait en 1699 : 


«On appelle d’ordinaire inutiles les choses que l’on ne comprend pas », 

mais cette consolation suffira-t-elle aux esprits rationnels qu’ils sont ?



.../...


Mohamed Jaoua


Source

mardi 23 novembre 2021

Théorème de Wilson

 

Théorème de Wilson

Un exemple d'équation diophantienne utilisant ces outils pour sa résolution est le théorème de Wilson. Il correspond à la résolution de l'équation suivante, le signe ! désignant la fonction factorielle :

(x - 1)! + 1 = y\cdot x\;

Les seules valeurs de x différentes de un vérifiant cette équation sont les nombres premiers.

Théorème de Wilson — Un entier p strictement plus grand que 1 est un nombre premier si et seulement s'il divise (p – 1)! + 1, c'est-à-dire si et seulement si1 :

Exemples[modifier | modifier le code]

  • Si p est égal à 2, alors (p – 1)! + 1 est égal à 2, un multiple de 2.
  • Si p est égal à 3, alors (p – 1)! + 1 est égal à 3, un multiple de 3.
  • Si p est égal à 4, alors (p – 1)! + 1 est égal à 7 qui n'est pas multiple de 4.
  • Si p est égal à 5, alors (p – 1)! + 1 est égal à 25, un multiple de 5.
  • Si p est égal à 6, alors (p – 1)! + 1 est égal à 121 qui n'est pas multiple de 6.
  • Si p est égal à 17, alors (p – 1)! + 1 est égal à 20 922 789 888 001, un multiple de 17 car 17 × 1 230 752 346 353 = 20 922 789 888 001.

vendredi 6 août 2021

Cristal temporel

 Dans un nouveau document de recherche, les scientifiques de Google affirment avoir utilisé un processeur quantique pour une application scientifique utile : l'observation d'un véritable cristal de temps.

Si le terme "cristal de temps" fait penser à de la science-fiction, c'est parce que c'est le cas. Les cristaux de temps ne sont rien de moins qu'une nouvelle "phase de la matière", selon les termes des chercheurs. Cela est théorisé depuis quelques années déjà comme un nouvel état qui pourrait potentiellement rejoindre les rangs des solides, des liquides, des gaz, des cristaux, etc. L'article universitaire doit cependant encore faire l'objet d'un examen par les pairs.

Les cristaux de temps sont également difficiles à trouver. Mais les scientifiques de Google déclarent à présent, de manière plutôt excitante, que leurs résultats établissent une "approche évolutive" pour étudier les cristaux de temps sur les processeurs quantiques actuels.

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Les systèmes tendent naturellement vers un état état ayant l'énergie la plus faible possible

Pour comprendre pourquoi les cristaux temporels sont intéressants, il faut avoir quelques notions de physique. Et notamment connaître la deuxième loi de la thermodynamique. Elle stipule que les systèmes tendent naturellement vers un état état ayant l'énergie la plus faible possible, également appelé équilibre thermique. C'est pourquoi un glaçon fond dans un verre d'eau à température ambiante, par exemple.

Cette tendance irrésistible à l'équilibre thermique, décrite dans la deuxième loi de la thermodynamique, reflète le fait que toutes les choses tendent à évoluer vers des états moins utiles et aléatoires. Au fil du temps, les systèmes dégénèrent inévitablement en chaos et en désordre, une notion connue sous le nom d'entropie.

Les cristaux de temps, en revanche, ne parviennent pas à s'installer en équilibre thermique. Au lieu de dégénérer lentement vers l'aléatoire, ils restent coincés dans deux configurations à haute énergie entre lesquelles ils passent - et ce processus de va-et-vient peut durer éternellement, dans ce que les scientifiques appellent le "mouvement perpétuel".

"Les seuls cristaux de temps stables que nous avons envisagés dans des systèmes fermés relèvent de la mécanique quantique"

Pour mieux expliquer ce phénomène, Curt von Keyserlingk, maître de conférences à l'école de physique et d'astronomie de l'université de Birmingham, qui n'a pas participé à la dernière expérience de Google, sort quelques diapositives d'un exposé d'introduction aux futurs étudiants de premier cycle. "Ils font généralement semblant de comprendre, alors cela pourrait être utile", prévient von Keyserlingk à ZDNet.

Tout commence par une expérience de pensée. Prenez une boîte dans un système fermé et isolé du reste de l'univers. Mettez-y quelques dizaines de pièces de monnaie et secouez-la un million de fois. En rebondissant les unes sur les autres, les pièces changent de position au hasard. Un état de plus en plus chaotique. En ouvrant la boîte, on s'attend à ce que la moitié des pièces soient sur le côté pile et l'autre moitié sur le côté face.

Peu importe que l'expérience ait commencé avec plus de pièces sur le côté pile ou plus de pièces sur le côté face : le système oublie la configuration initiale et devient de plus en plus aléatoire et chaotique à mesure qu'il est secoué.

Ce système fermé, lorsqu'il est traduit dans le domaine quantique, est le cadre parfait pour tenter de trouver des cristaux de temps. "Les seuls cristaux de temps stables que nous avons envisagés dans des systèmes fermés relèvent de la mécanique quantique", explique M. von Keyserlingk.

Les cristaux de temps défient toute attente

C'est là qu'intervient le processeur quantique de Google, Sycamore. Il est bien connu pour avoir atteint la suprématie quantique, et les utilisateurs actuels cherchent maintenant une sorte d'application utile pour l'informatique quantique.

Un processeur quantique, par définition, est un outil parfait pour reproduire un système mécanique quantique. Dans ce scénario, l'équipe de Google a représenté les pièces de monnaie dans la boîte par des qubits tournant vers le haut et vers le bas dans un système fermé. Et au lieu de secouer la boîte, ils ont appliqué un ensemble d'opérations quantiques spécifiques qui peuvent changer l'état des qubits. Ce qu'ils ont répété plusieurs fois.

C'est ici que les cristaux de temps défient toute attente. En observant le système après un certain nombre d'opérations, ou de secousses, on constate que la configuration des qubits n'est pas aléatoire, mais ressemble plutôt à la configuration initiale.

Le cristal temporel n'oublie pas

"Le premier ingrédient d'un cristal temporel est qu'il se souvient de ce qu'il faisait au départ. Il n'oublie pas", explique M. von Keyserlingk. "Le système de pièces dans une boîte oublie, mais pas un système de cristal de temps".

Et cela ne s'arrête pas là. Si vous secouez le système un nombre de fois pair, vous obtiendrez une configuration similaire à celle d'origine. Mais si vous le secouez un nombre de fois impair, vous obtiendrez une autre configuration, dans laquelle pile est devenue face et vice-versa.

Et quel que soit le nombre d'opérations effectuées sur le système, il basculera toujours, faisant régulièrement l'aller-retour entre ces deux états.

Rupture de la symétrie du temps

Les scientifiques appellent cela une rupture de la symétrie du temps. C'est pourquoi les cristaux de temps sont appelés ainsi. En effet, l'opération effectuée pour stimuler le système est toujours la même, et pourtant la réponse ne survient qu'une fois sur deux.

"Dans l'expérience de Google, ils effectuent une série d'opérations sur cette chaîne de spins, puis ils refont exactement la même chose, encore et encore. Ils font la même chose au centième pas qu'au millionième pas, s'ils vont aussi loin", explique M. von Keyserlingk. "Ils soumettent donc le système à un ensemble de conditions symétriques, et pourtant le système réagit d'une manière qui brise cette symétrie. C'est la même chose toutes les deux périodes au lieu de toutes les périodes. C'est ce qui en fait littéralement un cristal temporel."

Le comportement des cristaux de temps, d'un point de vue scientifique, est fascinant. Contrairement à tous les autres systèmes connus, ils ne tendent pas vers le désordre et le chaos. Contrairement aux pièces de monnaie dans la boîte, ils s'opposent à la loi de l'entropie en restant bloqués dans un état spécial, celui du cristal de temps.

Un précédent au Pays-Bas

En d'autres termes, ils défient la deuxième loi de la thermodynamique, qui définit la direction que prennent tous les événements naturels. Réfléchissez-y un instant.

Ces systèmes spéciaux ne sont pas faciles à observer. Les cristaux de temps sont un sujet d'intérêt depuis 2012, lorsque le professeur du MIT Frank Wilczek, lauréat du prix Nobel, a commencé à y réfléchir. Et la théorie a été réfutée, débattue et contredite à de nombreuses reprises depuis lors.

Plusieurs tentatives ont été faites pour créer et observer des cristaux de temps à ce jour, avec plus ou moins de succès. Ce n'est que le mois dernier qu'une équipe de l'université technologique de Delft, aux Pays-Bas, a publié une étude montrant qu'elle avait construit un cristal de temps dans un processeur en diamant, bien qu'il s'agisse d'un système plus petit que celui revendiqué par Google.

Cette expérience ne prouve en rien la question de la suprématie quantique

Les chercheurs du géant de la recherche ont utilisé une puce contenant 20 qubits pour servir de cristal de temps - beaucoup plus, selon von Keyserlingk, que ce qui a été réalisé jusqu'à présent et que ce qui pourrait être réalisé avec un ordinateur classique.

Avec un ordinateur portable, il est assez facile de simuler environ 10 qubits, explique von Keyserlingk. Au-delà, les limites du matériel actuel sont vite atteintes : chaque qubit supplémentaire nécessite une quantité exponentielle de mémoire.

Le scientifique se garde bien d'affirmer que cette nouvelle expérience est une démonstration de la suprématie quantique. "Ils ne sont pas encore assez loin pour que je puisse dire que c'est impossible à faire avec un ordinateur classique, parce qu'il pourrait y avoir une façon intelligente de le faire sur un ordinateur classique à laquelle je n'ai pas pensé", dit von Keyserlingk. "Mais je pense que c'est de loin la démonstration expérimentale la plus convaincante d'un cristal temporel à ce jour".

Les cristaux temporels ne sont pas près de trôner dans nos salons

La portée et le contrôle de l'expérience de Google signifient qu'il est possible d'examiner les cristaux temporels pendant plus longtemps, d'effectuer des séries de mesures détaillées, de faire varier la taille du système, etc. En d'autres termes, il s'agit d'une démonstration utile qui pourrait véritablement faire progresser la science - et, à ce titre, elle pourrait être essentielle pour montrer le rôle central que les simulateurs quantiques joueront pour permettre des découvertes en physique.

Il y a, bien sûr, quelques mises en garde. Comme tous les ordinateurs quantiques, le processeur de Google souffre toujours de la décohérence, qui peut entraîner une dégradation des états quantiques des qubits et signifie que les oscillations des cristaux de temps s'éteignent inévitablement lorsque l'environnement interfère avec le système.

L'auteur de l'étude affirme toutefois que ce problème pourrait être atténué à mesure que le processeur est mieux isolé.

Une chose est sûre : les cristaux temporels ne sont pas près de trôner dans nos salons, car les scientifiques n'ont pas encore trouvé d'application utile définitive pour eux. Il est donc peu probable que l'expérience de Google ait eu pour but d'explorer la valeur commerciale des cristaux de temps. Elle montre plutôt ce qui pourrait être une autre application précoce de l'informatique quantique, et une nouvelle démonstration des prouesses technologiques de l'entreprise dans un nouveau domaine de développement très concurrentiel.

mercredi 5 mai 2021

Code de Lehmer permutohedron

 Le code de Lehmer, attribué à Derrick Lehmer1, mais connu depuis 1888 au moins2, associe à une permutation  σ  des éléments de  l'application  ƒ=L(σ)  définie3 sur  par

Les applications ƒ, encodant des permutations de  peuvent être identifiées aux suites  Comme

le code de Lehmer établit une correspondance L entre l'ensemble  et le produit cartésien

Décodage[modifier | modifier le code]

Propriété — Le code de Lehmer L est une bijection de  dans 

Un algorithme[modifier | modifier le code]

Un algorithme simple permet de reconstituer σ à partir de ƒ=L(σ). Par exemple, le code ƒ=113252 correspond à une permutation σ telle que σ(6)=2. En effet on voit que, par définition, L(σ,n)=σ(n). C'est le premier pas de l'algorithme :

  • σ-1=x6xxxx ;

l'avant-dernier terme de la suite ƒ, égal à L(σ,5)=5, signifie que parmi les 5 images possibles pour 5, (1,3,4,5,6), il faut choisir la 5eσ(5)=6 :

  • σ-1=x6xxx5 ;

le terme 2=L(σ,4), en 4e position de la suite ƒ, signifie que parmi les 4 images possibles pour 4, (1,3,4,5), il faut choisir la 2eσ(4)=3 :

  • σ-1=x64xx5 ;

le terme 3=L(σ,3), en 3e position de la suite ƒ, signifie que parmi les 3 images possibles pour 3, (1,4,5), il faut choisir σ(3)=5 :

  • σ-1=x64x35 ;

on termine avec σ(2)=1 :

  • σ-1=264x35 ;

puis σ(1)=4 :

  • σ-1=264135 ;

on a donc σ=(4,1,5,3,6,2). Il est clair d'après le déroulement de l'algorithme qu'à chaque pas, il y a exactement un choix pour σ(k). Donc chaque suite ƒ de  possède un antécédent et un seul dans 

Un algorithme alternatif[modifier | modifier le code]

Une autre possibilité est de construire σ-1 directement à partir de ƒ=113252 de la manière suivante :

  • insérer 1 à la 1re et seule place possible dans la suite x, ce qui donne 1,
  • insérer 2 à la 1re des places possibles dans la suite x1x, ce qui donne 21,
  • insérer 3 à la 3e des places possibles dans la suite x2x1x, ce qui donne 213,
  • insérer 4 à la 2e des places possibles dans la suite x2x1x3x, ce qui donne 2413,
  • insérer 5 à la 5e des places possibles dans la suite x2x4x1x3x, ce qui donne 24135,
  • insérer 6 à la 2e des places possibles dans la suite x2x4x1x3x5x, ce qui donne 264135.

On peut maintenant déduire σ de σ-1. Cette construction est justifiée par l'observation suivante : par définition, ƒ(i) est le rang de σ(i) quand on range la suite (σ(1), σ(2), σ(3), ... , σ(i-1), σ(i)) dans l'ordre croissant.

Applications en combinatoire et en probabilités[modifier | modifier le code]

Indépendance des rangs relatifs[modifier | modifier le code]

Ces applications découlent d'une propriété immédiate du code de Lehmer L(σ) vu comme suite de nombres entiers.

Propriété — Sous la loi uniforme sur  L est une suite de variables indépendantes et uniformes ; L(i) suit la loi uniforme sur .

En d'autres termes, si on tire une permutation aléatoire ω au hasard dans  avec équiprobabilité (chaque permutation a une probabilité 1/n! d'être choisie), alors son code de Lehmer ƒ=L(ω)=(L(1,ω), L(2,ω), L(3,ω), ... , L(n,ω)) est une suite de variables aléatoires indépendantes et uniformes. Cela contraste avec le comportement probabiliste de la suite (ω(1), ω(2), ω(3), ... , ω(n)) des images des entiers par la permutation aléatoire ω, qui fournit la description la plus naturelle de ω, mais qui est une suite de variables aléatoires dépendantes, donc moins maniable pour effectuer des calculs de probabilités. L'indépendance des composantes de L résulte d'un principe général concernant les variables aléatoires uniformes sur un produit cartésien.

Nombre de records[modifier | modifier le code]

Définition — Dans une suite u=(uk)1≤k≤n, il y a record vers le bas (resp. vers le haut) au rang k si uk est strictement plus petit (resp. strictement plus grand) que chaque terme ui tel que i<k.

Soit B(k) (resp. H(k)) l'évènement "il y a record vers le bas (resp. vers le haut) au rang k" , i.e. B(k) est l'ensemble des permutations de  qui présentent un record vers le bas au rang k. On a clairement

Ainsi le nombre Nb(ω) (esp. Nh(ω)) de records vers le bas (resp. vers le haut) de la permutation ω s'écrit comme une somme de variables de Bernoulli indépendantes de paramètres respectifs 1/k :

En effet, comme L(k) suit la loi uniforme sur 

La fonction génératrice de la variable de Bernoulli  est

donc la fonction génératrice de Nb est

ce qui permet de retrouver la forme produit de la série génératrice des nombres de Stirling de première espèce (non signés).

Nombre de cycles[modifier | modifier le code]

La correspondance fondamentale de Foata entraine que la loi de probabilité de Nb est aussi la loi du nombre de cycles de la décomposition d'une permutation tirée au hasard.




Le permutohedron de l’ordre n n! vertices, dont chacun est adjacent à n − 1 autres. Le nombre de bords est (n − 1) n!/2, et leur longueur est 2.

Deux vertices connectés diffèrent en échangeant deux coordonnées, dont les valeurs diffèrent de 1. [3] La paire de places échangées correspond à la direction du bord. (Dans l’image de l’exemple, les vertices (3, 2, 1, 4) et (2, 3, 1, 4) sont reliées par un bord bleu et diffèrent en échangeant 2 et 3 sur les deux premières places. Les valeurs 2 et 3 diffèrent par 1. Tous les bords bleus correspondent à des swaps de coordonnées sur les deux premières places.)

Le nombre de facettes est de 2n − 2, parce qu’ils correspondent à des sous-ensembles appropriés non vides S de {1 ... n}. Les vertices d’une facette correspondant au sous-ensemble S ont en commun, que leurs coordonnées sur les endroits en S sont plus petites que les autres[4]

vendredi 16 avril 2021

Cosmos

 

Symbologie et Théorie des « formes symboliques »

L’histoire de la philosophie regorge d’usage de symbole. Héraclite fait du mythe un symbole de vérité. La philosophie de Platon est éminemment symbolique. Par exemple dans sa conception de l’amour en forme d’âme sœur, et dans sa célèbre allégorie de la caverne.

Ainsi les nombres peuvent être vus comme porteurs de sens et de valeurs hors fonction « arithmétique ». En philosophie, le symbole désigne un signe concret évoquant, de par sa nature, quelque chose d’imperceptible. Le nombre, abstrait par essence, ne peut être vu comme un symbole. Pourtant, de nombreuses études mentionnent les associations mentales issues de cette abstraction.

En voulant expliquer le lien Symbole-Nombre, Ernst Cassirer, philosophe allemand, voit le nombre comme une « forme symbolique », un invariant de la culture humaine. Selon lui, les formes « primitives » de la pensée en « symbole » pour se représenter le monde seraient le point de départ d’une genèse des formes culturelles plus sophistiquées.

En somme, le symbole produit par l’esprit permet à l’être humain de toujours mieux appréhender le monde qui l’entoure. Il produit des connaissances par la structure au moyen de concepts et idées toujours plus exactes. Démarrons cette histoire avec Pythagore.

Pythagore, la mystique et la musique des nombres

Le Tétraktys, symbole de la symbolique pythagoricienne. WikimediaCC BY

Philolaos de Crotone, membre du groupe des pythagoriciens, établit ainsi une synesthésie (association de deux ou plusieurs sens à partir d’un seul stimulus) entre la géométrie et le chiffre. Le Un signifiait le tout, l’unique. Il était symbolisé par le point. Le deux, la dualité, la droite le symbolise. Le trois englobe dualité et unicité. C’est le plan. Le quatre est la tétrade (saisons, éléments). C’est un volume géométrique. La somme des 4 premiers nombres donne 10. Ils forment le Tétraktys, symbole pythagoricien par excellence. A la Renaissance, il sera repris dans la philosophie néoplatonicienne de Nicolas de Cues

Les pythagoriciens érigeaient les mathématiques en spiritualité et les nombres en symboles mystiques. Pythagore développa toute une symbolique associant nombre, élément géométrique mais aussi gamme musicale et organisation du Cosmos. Platon, via Socrate, identifie Idées et Nombres en distinguant ces derniers de leur valeur purement arithmétique : ce qui est un participe à l’Idée de « 1 » (Monade), ce qui est deux à l’Idée de « 2 » (Dyade). Pythagore sépare la valeur purement arithmétique du nombre pour le transformer en « Idée ». Celle-ci pourra être utilisée en tant que symbole auqeul on affectera différentes propriétés géométriques, philosophiques, etc.

La pensée pythagoricienne se résume par une formule : « les choses sont des nombres ». Les principes des mathématiques sont les principes de tous les êtres.

Platon (à gauche) et Pythagore (à droite) dans l’Ecole d’Athènes de Raphaël, exposé au Musée du Vatican à Rome. WikimediaCC BY

Dans le Timée, Platon décrit comment le Démiurge modèle le Cosmos à l’aide d’une habile structure harmonique basée sur des calculs d’influence pythagoricienne : une double progression géométrique de raison 2 (1, 2, 4, 8) et 3 (1, 3, 9, 27). La première donne les octaves par doublement successifs des intervalles (1, 2, 4, 8 = Do1, Do2, Do3, Do4…), alors que la suivante forme les douzièmes justes (1 = Do, 3 = Sol, 9 = Ré, 27 = La, 81 = Mi, 243 = Si…). On peut alors combler les intervalles musicaux doubles ou triples pour former la gamme complète dite de Pythagore. Toutes ces idées seront reprises bien plus tard par Kepler.

Quelques nombres symboliques en mathématiques

Certains nombres en mathématiques ont acquis un statut de « superstar » en termes de popularité historique pour ce qu’ils incarnent en plus de leur valeur arithmétique. Des nombres qui font le liant et le lien entre les mathématiques, les sciences naturelles, la philosophie, les lettres et les arts.

Parmi eux on trouve Pi et Phi alias le nombre d’or (encore appelé la divine proportion à la Renaissance). Ce dernier est connu comme la solution positive de l’équation x2 = x + 1, mais son usage est déjà connu des pythagoriciens pour l’étude des polyèdres.

C’est en voulant décrire la croissance d’une population de lapins, que Fibonacci définit la suite, dite de Fibonacci. Cette suite a pour limite le nombre d’or. Les étamines d’un tournesol engendrent des spirales logarithmiques liées à cette suite donc au nombre d’or.


À lire aussi : La merveilleuse présence des mathématiques dans la nature


À la fin du XVe siècle, Luca Pacioli rédige un livre intitulé La divine proportion, illustré par Léonard de Vinci et son célèbre Homme de Vitruve. Le nombre d’or revêt la forme symbolique et sera présent dans les Arts. Au XXe siècle, compositeur Iannis Xenakis l’utilise pour certaines de ses compositions, mais il passionne aussi l’architecte Le Corbusier et l’écrivain Paul Valéry (Cantique des colonnes (1922)).

L’Homme de Vitruve. Léonardo Da Vinci. PixabayCC BY

Autre nombre laissant présager de l’existence d’une transcendance esthétique : Pi. Défini initialement comme le rapport constant de la circonférence d’un cercle à son diamètre dans un plan euclidien, ce nombre irrationnel, (il n’est pas possible de l’écrire comme une fraction de deux nombres entiers) et transcendant, (il ne pourrait être solution d’aucune équation polynomiale à coefficients entiers) représente une sorte d’infini abstrait, un défi à l’entendement humain. Il fascine depuis plus de 4000 ans.

Le « e » de Google est-il « exponentielle » ?

Le nom de l’entreprise Google a pour origine le terme mathématique « googol » (gogol en français), qui désigne 10100, c’est-à-dire un nombre commençant par 1 suivi de cent zéros. Ce nombre exprime les dimensions potentiellement colossales et universelles du monde d’internet, et reflète la vocation initiale d’activité de l’entreprise : organiser l’immense volume d’information disponible sur le Web et dans le monde.

Quel est le lien avec « e » la base des logarithmes naturels, c’est-à-dire le nombre défini par ln(e) = 1, cette constante mathématique, également appelée nombre d’Euler et qui vaut environ 2,71828 ? Voici la réponse…

Pour son introduction en bourse en 2004, Google a annoncé vouloir lever non pas un chiffre rond comme c’est généralement le cas, mais 2 718 281 828 dollars, soit « e » milliards de dollars. Google est aussi à l’origine d’une campagne de recrutement originale en juillet 2004 : des panneaux mentionnant ({premier nombre premier à 10 chiffres trouvé dans les décimales successives de e}.com) affichés dans certains campus américains incitaient les curieux à visiter un site (aujourd’hui disparu) « 7427466391.com ». Là, le visiteur devait résoudre un problème encore plus difficile, qui lui-même le renvoyait sur le site Google Labs où il était invité à soumettre un CV. Le premier nombre premier à 10 chiffres dans les décimales de e est 7 427 466 391, qui commence à la 99e décimale.

Bases de numération

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