Dans une lettre écrite en 1712 et destinée au mathématicien Christian Goldbach, Leibniz écrit :
La musique est un exercice caché d’arithmétique, l’esprit n’ayant pas conscience qu’il est en train de compter.
Aujourd’hui enseignée dans les filières plutôt littéraires, la musique semble assez éloignée des mathématiques : mais cela n’a pas toujours été le cas.
En 1534, Rabelais écrit dans Pantagruel :
« J’entends et veux que tu apprennes les langues parfaitement [...]
Des arts libéraux, géométrie, arithmétique et musique, je t’en donnai quelque goût quand tu étais encore petit [...], poursuis le reste, et d’astronomie saches-en tous les canons. [...]
Du droit civil, je veux que tu saches par cœur les beaux textes et me les confères avec philosophie. »
Bien avant lui, Pythagore considérait déjà la musique comme une science mathématique.
Le concept antique de Quadrivium regroupe en effet les quatre sciences mathématiques que sont l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie et la musique.
Encore enseigné au Moyen-Age (aux alentours de l’an mille), le Quadrivium était à la base de l’enseignement médiéval.
On lui ajouta le concept de Trivium regroupant la grammaire, la rhétorique et la dialectique pour former les sept arts libéraux.